Mincir en réapprenant à écouter vos sensations alimentaires

[Article mis à jour le 04/04/2023]

Pour bien ajuster vos apports nutritionnels à vos besoins, il est important de savoir écouter vos sensations alimentaires, qui sont les signaux que vous envoie votre corps (faim, envie, rassasiement, satiété), afin de mieux répondre à ses besoins, tant physiologiques que psychologiques.

Régimes, interdits, grignotages, les contraintes de votre environnement de vie et de travail, votre histoire,vos émotions, brouillent ces signaux. Nous ne savons plus écouter nos signaux intérieurs et nos besoins ne sont plus adaptés. C’est une cause fréquente de surpoids !

La première étape vers votre objectif minceur va être de réapprendre à écouter vos sensations alimentaires pour mieux adapter vos besoins afin de retrouver, le rythme qui vous convient, pour mincir, sans contrainte, ni frustration.

Redéfinissons les 4 sensations alimentaires et réappropriez-les vous !

La faim est le signal que notre jauge d’énergie est faible et se traduit par une sensation de creux à l’estomac, la baisse d’énergie, des vertiges, tristesse ou irritabilité sans motif …

Le corps humain est comme une voiture dont nous devons faire « le plein » lorsque nous sommes sur la «réserve ». Si l’on mange sans avoir faim, c’est comme remettre de l’essence alors que le réservoir est encore plein… L’organisme va devoir mettre le surplus en réserve sous forme de graisses.
Si vous n’avez jamais ressenti ces sensations de faim, ou au contraire, vous avez l’impression de les éprouver en permanence, vos perceptions de la faim et de la satiété sont sans doute déréglées…
Il faut réapprendre à reconnaître vos sensations de faim en faisant le test de la faim, qui va vous permettre de redécouvrir cette sensation et être à votre écoute. (http://vitadiet.net/pdf/test-faim.pdf) !

Il existe deux types de faim :

* sensorielle : appétit qui monte à la vue ou à l’odeur d’un met que nous apprécions particulièrement.

=> Vous aimez le chocolat ? Il ne s’agit pas de vous en priver, mais au contraire de vous en délecter : en effet, aucun aliment n’est mauvais ou ne fait grossir en lui-même, c’est la façon dont on le consomme qui pose problème. Savourez-en un carré, en prenant votre temps, à chaque fois que vous en avez réellement envie.

Cela évitera la frustration souvent cause des craquages alimentaires !

* émotionnelle ou pulsion alimentaire, qui agit comme un mécanisme de défense contre des émotions incontrôlables (colère, joie, tristesse…) et vous pousse à manger sans faim.

Pour les émotions négatives, la nourriture n’est pas un plaisir en soi mais une forme de protection contre des émotions non identifiées et mal gérées, tentatives de réconfort afin de combler un manque affectif.

Pour retrouver un comportement alimentaire sain, il faut apprendre à répondre de façon adaptée à ces envies, au lieu d’y réagir.

Une première réponse consiste à identifier la source des pulsions : notez sur un carnet vos sentiments au moment où vous avez envie de manger sans faim.
Ensuite, un travail sur vous-même s’impose, pour apprendre à gérer les émotions autrement qu’en ayant recours à la nourriture. 

Progressivement, vous cesserez d’étouffer par ce biais l’émotion qui vous déborde et vous y ferez face, sans la fuir. Vous gagnerez en autonomie intérieur et remettrez la nourriture à sa juste place : un plaisir et non un bouclier.

Il est indispensable de faire la différence entre les deux types de faim afin de manger de façon juste.

L’enviecorrespond à un désir dont on ne connaît pas l’origine, sans qu’il n’y ait de besoin physiologique.
Une envie persistante d’un aliment peut signifier que le corps est en manque d’un nutriment spécifique, présent dans cet aliment en particulier (et perçu par les mécanismes biologiques).

Ex : envie de chocolat = besoin de magnésium ; envie de banane = besoin de potassium et magnésium

Cela peut aussi cacher une émotion plus profonde.

Le rassasiement :  Vous trouvez l’aliment moins bon.

 Naturellement le goût de vos aliments ne se modifie pas au cours de leur consommation, mais c’est vous en revanche qui recevez des messages de votre l’hypothalamus, au fur et à mesure de l’absorption des différents nutriments qui passent dans le sang.

Plus vous nourrissez votre corps avec les aliments de qualités, qui répondent à vos besoins, moins vous éprouverez d’attirance pour ce que vous mangez.

Il y a deux types de rassasiement à reconnaître :

* Le rassasiement gustatif qui se passe dans la bouche et consiste en une disparition du plaisir gustatif pour un type d’aliment. On est alors rassasié de l’aliment que l’on mange : « Je suis rassasié de pâtes», mais on peut encore avoir « faim » pour le dessert !
Pour le percevoir, il est nécessaire d’avoir faim quand on commence à manger, et de prêter de l’attention aux sensations gustatives et au plaisir provoqué par l’aliment.

* rassasiement global est la fin de tout plaisir à manger.
À ce stade, vous avez pris assez de plaisir et votre estomac est rempli et distendu.
Vous devez ressentir une sensation de plénitude (mais pas d’inconfort).

La satiété : n’est rien d’autre que la disparition du plaisir gustatif et de la faim.

C’est la leptine, une hormone digestive, qui régule la sensation de satiété, en plus de favoriser l’absorption des nutriments. 

La satiété est un phénomène global, contrairement au rassasiement, qui se joue aliment par aliment.
Les mets que vous dégustez perdent de leur saveur et vous font moins envie qu’au début du repas, vous mangez de moins en moins vite : Il est temps de terminer le repas. N’attendez pas la satiété pour arrêter de manger .
Le moment où cesse la consommation, a peu de rapport avec le volume qu’occupera l’aliment dans l’estomac. Mais chez le mangeur régulé, ce sera en fonction des calories ingérées.

Surtout, ne vous forcez pas à finir votre assiette : votre corps n’est pas une poubelle, et le repas doit rester un moment de plaisir !
Si vous vous sentez lourd en sortant de table, c’est que vous avez dépassé votre faim.
Pas de panique : attendez simplement d’avoir à nouveau l’estomac dans les talons pour manger, quitte à sauter le repas suivant.


  Voici une dernière astuce pour vous aider à trouver votre seuil de rassasiement :
S’il est intéressant de laisser de côté les horaires habituels dans un premier temps, pour redécouvrir la sensation de faim, manger à heure fixe vous aidera ensuite à ajuster vos sensations alimentaires à vos besoins.
En effet, l’organisme connaît spontanément la valeur nutritionnelle des aliments dont il a l’habitude, et s’en trouve rassasié plus vite.

Concrètement comment reprendre le contrôle et

prendre en compte vos sensations alimentaires !

Mangez uniquement quand vous avez faim  et pas parce que vous envie de manger !

  1. N’ayez pas peur de sauter ou de décaler un repas.

Si vous n’avez pas faim, ne vous forcez pas, votre corps vous fera savoir quand il a besoin de carburant.

Décalez votre repas à plus tard, jusqu’à ce que la faim se fasse sentir ou gardez sous la main un petit snack (laitage, pain+ beurre+confiture, fruit, un petit sandwich fromage- jambon-salade) pour tenir jusqu’au repas.

Faites une collation si vous avez faim, et que le repas est au moins dans une heure, cela vous permettra de fractionner vos repas, manger à votre faim et attendre sereinement le repas suivant.

A chacun son rythme, trouvez le vôtre !

Prenez le temps de manger !


Pour trouver son seuil de rassasiement, il faut être attentif et capable de se concentrer sur ces sensations alimentaires : faim, plaisir, satiété…

Commencez donc par évacuer le stress, en faisant une pause et en prenant une grande respiration.
Prenez au moins vingt minutes pour chaque repas car c’est le temps minimum de mastication avant que l’estomac ne commence à envoyer des signaux de satiété.  

Installez-vous bien : le repas idéal se prend en effet assis, dans le calme, dans une assiette et avec des couverts car cela permettra à votre corps de mieux comptabiliser vos apports et vous serez plus disponible pour l’entendre le signal quand vous serez rassasié.

Manger sans faire aucune autre activité, chassez les parasites :télévision, jeux vidéos et autres smart phones parasitent les repas familiaux et vous empêchent d’être à votre écoute !


Mangez en pleine conscience !


Soyez gourmet : privilégiez la qualité sur la quantité et dégustez chaque aliment, avec vos cinq sens !.
Considérez d’abord l’aspect visuel de votre assiette : le mariage des couleurs est-il appétissant ?
Humez-en ensuite le contenu et anticipez les saveurs à venir.
Une fois la première fourchetée en bouche, intéressez-vous à la texture des différents aliments qui composent le plat, à leur cuisson, à leur goût, séparément, puis ensemble.
C’est ainsi que vous affinerez vos goûts et développerez l’envie de découvrir de nouvelles saveurs.
Or une alimentation variée, où l’on mange de tout, sans restriction mais avec modération, contribue à retrouver un bon équilibre alimentaire, et à faire de la nourriture une source de satisfaction et non de compensation affective.

Trouvez des alternatives à vos pulsions alimentaires

Si vous avez tendance à apaiser vos émotions par la nourriture, commencer par prendre une boisson.

Prenez le temps de vous demander si vous êtes :

– Fatigué ? Prenez un petit café et faites une pause !

– Vous vous ennuyez ? Prenez un bon livre, appelez une amie, sortez faire une ballade ou regardez un bon film.

– Stressé ? Écoutez de la musique zen, prenez un bain chaud pour vous relaxer, prenez quelques minutes pour faire un peu de relaxation ou une boire une petite tisane apaisante à la fleur d’oranger et à la lavande.

En résumé, voici ce que vous pouvez faire au quotidien, pour retrouver vos sensations alimentaires et prendre du plaisir à vous nourrir :


* Avant le repas :

  • Attendre d’avoir faim pour manger ou si vous n’avez pas le choix de l’heure de votre pause déjeuner, mangez à votre faim !. 
  • Ne pas démarrer la journée en prévoyant de se restreindre.

* Pendant le repas :

  • Ne pas se forcer à finir son assiette, s’arrêter au moment où le plaisir disparaît. 
  • Se consacrer entièrement à son repas (pas de télévision, ni de livre, ni de radio). 
  • Prendre le temps de déguster les aliments, de les regarder, de les sentir, puis les manger doucement. 
  • En cas d’envie d’une collation entre les repas, s’obliger à s’asseoir pour la manger et la déguster.

* Après le repas 

  • Noter dans un carnet ce que l’on a mangé et quelle(s) émotion(s) l’on a éprouvé à ce moment-là. 
  • Ne pas se reprocher ce qui a été mangé avec excès. 
  • Se rassurer en se disant que l’on attendra d’avoir vraiment faim pour prendre le repas suivant.

A vous, maintenant à vous entraîner à reconnaître et prendre en compte vos sensations alimentaires !

Disclaimer : Les informations fournies sur Checkfood sont uniquement à titre informatif et éducatif. Je ne suis pas une experte ni une professionnelle de la nutrition ou de la santé. Les articles et les conseils présentés ici sont basés sur mes expériences personnelles, mes recherches et mes interactions avec des diététiciennes, mais ils ne doivent en aucun cas remplacer l'avis d'un professionnel de la santé qualifié.