Le Top 5 des additifs dont il faut se méfier

[Article mis à jour le 02/10/2023]

L’Union européenne en autorise plus de 350 : conservateurs, antioxydants, émulsifiants, colorants, édulcorants, etc.  
Mais, malgré ces garde-fous, quelques-unes de ces substances ne sont pas totalement inoffensives, environ 90 tout de même !
Dans le doute, prenons le temps de lire les étiquettes et de traquer les additifs suspects.

Qui suis-je et quelles sont mes ambitions ?

Je m’appelle Lucie, maman Normande installée dans la région nantaise depuis une dizaine d’années. Avec la naissance de mes enfants, j’ai pris et gardé quelques kilos en trop. Désireuse de retrouver ma forme d’avant grossesse, j’ai alors commencé à m’intéresser à la nutrition. Jusqu’en 2016, où je me décide enfin de partager mon expérience en lançant le magazine CheckFood, pour que vous puissiez aussi en profiter.
Aujourd’hui, le site a grandi et je suis accompagnée d’une belle équipe composée de diététiciennes et de coachs sportifs. Ces experts sont là pour vous guider vers une alimentation plus saine et équilibrée.

Les informations sont-elles vérifiées ?

Les articles que vous lisez sont rédigés par l’équipe de nutritionniste qualifiée et expérimentée avec laquelle je correspond régulièrement. Les informations que vous retrouvez dans nos rédactions sont destinées à vous aider dans votre quotidien et vous guider dans votre nutrition. En revanche, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé avant de prendre des décisions.
Retrouvez chacune de nos diététiciennes juste ici !

Voici donc un top 5 des additifs dont il faut se méfier.

Qu’est-ce qu’un additif alimentaire et à quoi ça sert? 

Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées en faibles quantités aux aliments industriels pour en améliorer la saveur, la texture, l’apparence… et c’est pour cela que l’industrie alimentaire a pris l’habitude d’en distiller un peu partout.

Il faut préciser que certains additifs sont naturels et inoffensifs pour notre santé (encore que naturel ne veuille pas forcément dire non toxique, comme c’est le cas de nombreux champignons par exemple), mais la plupart sont chimiques et n’ont a priori aucune raison d’être ajoutés à ce que nous mangeons.

Rares sont les produits alimentaires transformés qui ne contiennent pas d’additifs alimentaires.

On les reconnaît sur l’étiquette de vos aliments car ils commencent par lettre « E » suivie d’un chiffre  et se décomposent en plusieurs groupes en fonction de leur rôle :

  • les colorants
  • les conservateurs ;
  • les antioxydants ;
  • les agents de texture (dont les émulsifiants et les amidons modifiés) ;
  • les édulcorants ;
  • les exhausteurs de goût ;
  • les acidifiants…

Les additifs alimentaires doivent être inscrits sur les emballages des produits et doivent figurer sur la liste des produits autorisés, sinon leur utilisation est interdite.
On estime qu’un enfant en consommerait désormais jusqu’à 100 chaque jour !

Top 5 des additifs dont il faudrait le plus se méfier:

1. E211, de son joli petit nom le benzoate de sodium.

C’est un conservateur autorisé principalement dans les boissons aromatisées, confitures allégées, fruits confits, condiments, sauces.
Il pourrait favoriser le TDAH (trouble et déficit de l’attention avec hyperactivité), peut déclencher des allergies (rhinite), urticaire, œdème chez les personnes allergiques.
A éviter surtout en cas de terrain allergique et chez l’enfant.
Par précaution éviter en cas de prédisposition au cancer. (INFOG)

2. E951, le fameux Aspartame

C’est l’un des additifs les plus controversés ! 

Plusieurs études ont suggéré un risque de cancer, chez des rongeurs qui en consommaient pendant plusieurs mois. Par ailleurs, des études ont alerté sur des risques neurologiques (épilepsie, maux de tête), la prise de poids, et plus récemment, sur l’augmentation des accouchements prématurés. Mais l’Europe n’a pas jugé nécessaire d’abaisser la dose journalière admissible actuelle (DJA)
Que les “accros” à l’aspartame se rassurent : on dépasse très rarement la DJA.

Un adulte de 60 kilos a ainsi droit à 2,4 g d’aspartame par jour, soit 6 litres de d’une boisson au cola « Light ».

Le problème est que, dans les produits allégés, l’aspartame se trouve généralement associé à d’autres édulcorants. Or, on ne sait rien de l’effet combiné de ces molécules.

3. E150c et E150d, des colorants caramel

On les trouve dans les colas, le vinaigre balsamique, des sauces en brique et de nombreuses confiseries. Or, chez la souris, l’un de leurs sous-produits induit des cancers du poumon ou des leucémies lorsqu’il est consommé pendant deux ans. C’est pourquoi le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé ces colorants “peut-être cancérogènes”.

Mais à ce jour, aucune étude n’a été menée chez l’homme.

Dans le doute, il est toutefois plus prudent d’en limiter la consommation.

4. E320, l’antioxydant BHA

C’est l’un des plus utilisés par l’industrie agroalimentaire, en particulier dans les chewing-gums, les soupes et les purées. Selon les données du CIRC, c’est un cancérogène possible pour l’homme au bout de plusieurs années d’ingestion quotidienne. De plus, des études l’identifient comme perturbateur endocrinien : même à faibles doses, il pourrait altérer le métabolisme hormonal.  Chez les enfants, gros consommateurs de purées instantanées et de chewing-gums, on ne peut pas exclure des dépassements de la dose admissible.

5. E249 à 251, les nitrites

Les additifs à base de nitrites sont utilisés comme conservateurs dans les charcuteries ou les viandes industrielles.

Ils évitent le développement des microorganismes dangereux comme la listeria, la salmonelle…

Ils sont classés “probablement cancérogènes” par l’Agence internationale de recherche contre le cancer (IARC) Ils pourraient expliquer le risque augmenté de cancers digestifs quand on mange régulièrement des charcuteries.

Je vous présente top 3 en vidéo cette fois-ci :

Les 3 additifs dont il faut se méfier

Tout ce qui commence par un E est forcément dangereux ? 

Un additif qui commence par un E n’est donc pas forcément dangereux.

Par exemple l’agar-agar (un gélifiant naturel à base d’algues) porte également le code E406 et n’est a priori pas toxique. Mais dans l’ensemble, on retrouve souvent les noms complets de ces additifs naturels sur les étiquettes des produits car ils font moins peur que leur code en E.

Inversement, un étiquetage qui présente un « arôme naturel » semble sans danger. Pourtant cet arôme n’est malheureusement pas vraiment issu du produit que l’on s’attend à consommer. Il reproduit l’arôme attendu sur la base de substances naturelles auxquelles peuvent être ajoutés, sans déclaration, des solvants, émulsifiants ou conservateurs  Pour être sûr que vous consommez un arôme naturel qui vient bien de l’aliment que vous voulez consommer, il doit être indiqué sur l’étiquette « arôme naturel de… ».

Un autre additif sans E mérite un peu d’attention, c’est l’acide citrique. A priori du jus de citron, non ? Et bien pas vraiment… La plupart du temps, il s’agit d’un dérivé de micro-organismes comme le champignon Aspergillus niger, qui est de surcroit parfois transgénique.… Désespérant et impossible donc de savoir ce que l’on achète vraiment… Le meilleur moyen de ne pas se tromper  : acheter un maximum de produits frais, non transformés, à préparer soi-même.

Conclusion ?

Pour faire un bon choix au supermarché, privilégiez les produits avec une liste d’ingrédients la plus courte possible.

Préférez une composition d’aliments que vous pouvez retrouver dans votre placard, tel que la farine, le lait ou encore le sucre.

Pour résumer :

  • Certains additifs alimentaires autorisés sont dangereux
  • Choisir des produits dont la liste d’ingrédients ne comporte pas plus de trois additifs.
  • Privilégier les produits biologiques, ils contiennent tous moins d’additifs
  • Limiter la part des aliments industriels dans ses menus