Les fruits et les légumes comme moyen de lutte contre l’obésité infantile ?

[Article mis à jour le 23/11/2020]

Oui ! Mais comment faire quand mon enfant ne veut pas en manger … Voici plusieurs astuces …

Qui suis-je et quelles sont mes ambitions ?

Je m’appelle Lucie, maman Normande installée dans la région nantaise depuis une dizaine d’années. Avec la naissance de mes enfants, j’ai pris et gardé quelques kilos en trop. Désireuse de retrouver ma forme d’avant grossesse, j’ai alors commencé à m’intéresser à la nutrition. Jusqu’en 2016, où je me décide enfin de partager mon expérience en lançant le magazine CheckFood, pour que vous puissiez aussi en profiter.
Aujourd’hui, le site a grandi et je suis accompagnée d’une belle équipe composée de diététiciennes et de coachs sportifs. Ces experts sont là pour vous guider vers une alimentation plus saine et équilibrée.

Les informations sont-elles vérifiées ?

Les articles que vous lisez sont rédigés par l’équipe de nutritionniste qualifiée et expérimentée avec laquelle je correspond régulièrement. Les informations que vous retrouvez dans nos rédactions sont destinées à vous aider dans votre quotidien et vous guider dans votre nutrition. En revanche, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé avant de prendre des décisions.
Retrouvez chacune de nos diététiciennes juste ici !

L’obésité, quelque soit l’âge auquel elle se développe, est une maladie complexe et multifactorielle mais qui peut être prévenue dans une large mesure. La prévention de l’obésité chez les enfants et les adolescents est très efficace, encore plus lorsque les enfants sont jeunes.

A l’échelle mondiale, la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 19 ans a explosé de façon spectaculaire.

Elle est passée de 4% en 1975 à plus de 18% en 2016. Cela représente plus de 360 millions d’enfants et d’adolescents en surpoids ou obèses en 2016. Pire encore … 60 % des enfants en surpoids avant la puberté conserveront cette surcharge pondérale au début de l’âge adulte.

Côté santé

Il faut aussi garder en tête que ces enfants obèses seront plus susceptibles de développer diverses pathologies une fois arrivés à l’âge adulte, à savoir des maladies cardiovasculaires, des troubles musculo – squelettiques, certains cancers, des incapacités, une résistance à l’insuline avec le développement d’un diabète de type II …

Sans oublier que l’obésité infantile est également fortement associée à des difficultés psychologiques, à des mauvais résultats scolaires et à une faible estime de soi …

Pourtant un mode de vie sain permet de prévenir l’obésité infantile

Cette prévention est basée sur la promotion de certains comportements : le maintien d’un poids de forme pour la mère, d’un régime alimentaire et d’un mode de vie sain pendant la grossesse, certaines femmes n’hésitent d’ailleurs pas à consulter une diététicienne – nutritionniste, pour les aider à mettre en place de bonnes habitudes alimentaires dès la période prénatale.

Vérifier que la prise de poids soit appropriée pendant la petite enfance avec suivi de la courbe de poids par le pédiatre ou le médecin généraliste. Effectuer une bonne transition vers des aliments sains au moment de la diversification alimentaire, avoir un rôle de modèle en matière d’alimentation saine et d’activité physique lorsqu’on est parents … Autant de comportements qui vont œuvrer en faveur d’un équilibre nutritionnel sain.

L’allaitement est aussi un élément non négligeable dans la prévention de l’obésité infantile. En effet, il est associé à une réduction de 13% des risques de surpoids et d’obésité. De plus, chaque mois d‘allaitement supplémentaire est associé à une réduction de 4% de la prévalence du surpoids.

enfant qui mange

Les fruits et les légumes sont fortement recommandés dans la prévention de l’obésité chez l’enfant

En raison de leur faible densité énergétique et de leur charge glycémique faible, ainsi que leur forte teneur en fibres et en polyphénols.

Encourager les enfants à en consommer est un des leviers de la prévention de l’obésité infantile mais ce n’est pas toujours facile. Voici quelques trucs et astuces pour vous y aider.

  1. Vous avez essayé plusieurs fois le concombre mais votre enfant n’en veut pas ??? N’hésitez surtout pas et continuez à proposer les aliments rejetés par l’enfant : il a été démontré qu’un aliment peut être accepté au bout de 10 à 15 expositions en moyenne …
  2. N’hésitez pas à proposer des fruits et des légumes comme en-cas, en les conservant lavés, coupés et bien en évidence dans le réfrigérateur (24 à 48h maximum). Vous pouvez également placer une corbeille de fruits bien en évidence sur la table de la cuisine par exemple. Ainsi, en agissant sur l’environnement alimentaire de l’enfant, on peut l’aider à faire des choix plus sains : plus les aliments seront visibles et accessibles, plus ils seront susceptibles d’être choisis.
  3. Augmentez la taille des plats, des cuillères, des assiettes, des bols … pour servir les fruits et les légumes, et diminuez – là pour les aliments à haute densité énergétique et faible densité nutritionnelle (par exemple les boissons sucrées ou énergisantes, les jus de fruits en petite quantité dans des petits verres, certains produits de restauration rapide, certains produits de grignotage… Ces aliments doivent être limités et réservés à des événements occasionnels).
  4. On peut également recommander de servir plus souvent des légumes. Pour gagner du temps, ils peuvent tout à fait être achetés prélavés et en sachets, en barquettes, mais également en conserve ou surgelés au supermarché.
  5. Il peut être utile d’essayer de nouvelles recettes, de spaghettis, de lasagnes, chili, …. En ajoutant davantage de légumes.
  6. Un fruit ou un légume devrait être proposé à chaque repas ou collation. Par exemple, on peut tout à fait mettre des fruits dans les céréales, ajouter un morceau de fruit ou une petite salade au déjeuner de l’enfant, proposer des bâtonnets de légumes crus à tremper pour le goûter ….
  7. On peut aussi ajouter un attrait visuel, par exemple en coupant des fruits et des légumes de façon originale ou amusante, avec des emportes – pièces par exemple.
  8. Faire participer l’enfant à la cuisine et aux courses peut l’inciter à goûter de nouveaux aliments et à orienter ses choix vers des produits à base de fruits et de légumes. Pour les enfants les plus réticents à essayer de nouveaux aliments, la participation à la préparation du repas peut les aider à se familiariser avec les produits en utilisant d’autres sens que celui du goût.
  9. La règle à préconiser est la suivante : « Manger quand on a faim. S’arrêter quand on n’a plus faim ». Les bébés le font naturellement lorsqu’ils sont allaités et au début de la diversification alimentaire, il est donc important de maintenir cette habitude naturelle de la petite enfance à l’adolescence et de laisser les enfants apprendre à ressentir naturellement leurs besoins. Cette aptitude à réagir à des sensations naturelles de faim et de satiété sera importante pendant toute leur vie.
  10. Et gardons à l’esprit que nous, en tant que parents, sommes le meilleur exemple à leur montrer en mangeant davantage de fruits et de légumes ! Idéalement, il est recommandé de prendre au moins un repas en famille chaque jour, ou 3 à 4 fois par semaine.

En conclusion

Les fruits et des légumes font partie d’un équilibre alimentaire et d’un mode de vie sain. Les professionnels de santé, en particulier les médecins généralistes, les pédiatres et les diététiciens – nutritionnistes, jouent un rôle important dans la prévention de l’obésité infantile car ils sont les mieux placés pour travailler main dans la main avec les familles et les enfants. N’hésitez pas à leur demander conseil pour l’alimentation de votre enfant !