Quand nos émotions nous poussent à manger

L’envie de manger sans faim, par compulsion, a une utilité, oui, elle nous permet de détourner notre attention des pensées tristes, anxieuses ou coléreuses qui nous traversent afin de ne plus ressentir ces émotions inquiétantes ou pénibles.

Ces envies de manger peuvent aussi être déclenchées par des émotions moins intenses qui nécessitent plus d’attention pour être repérées  :

Qui suis-je et quelles sont mes ambitions ?

Je m’appelle Lucie, maman Normande installée dans la région nantaise depuis une dizaine d’années. Avec la naissance de mes enfants, j’ai pris et gardé quelques kilos en trop. Désireuse de retrouver ma forme d’avant grossesse, j’ai alors commencé à m’intéresser à la nutrition. Jusqu’en 2016, où je me décide enfin de partager mon expérience en lançant le magazine CheckFood, pour que vous puissiez aussi en profiter.
Aujourd’hui, le site a grandi et je suis accompagnée d’une belle équipe composée de diététiciennes et de coachs sportifs. Ces experts sont là pour vous guider vers une alimentation plus saine et équilibrée.

Les informations sont-elles vérifiées ?

Les articles que vous lisez sont rédigés par l’équipe de nutritionniste qualifiée et expérimentée avec laquelle je correspond régulièrement. Les informations que vous retrouvez dans nos rédactions sont destinées à vous aider dans votre quotidien et vous guider dans votre nutrition. En revanche, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé avant de prendre des décisions.
Retrouvez chacune de nos diététiciennes juste ici !

  • La fatigue d’une fin de journée ;
  • L’ennui, lorsque vous tournez en rond à la maison ;
  • Le besoin de vous faire plaisir (besoin de récompense, bien souvent ancré depuis l’enfance) ;
  • Le besoin de vous faire du bien (besoin de réconfort, combler un vide, un manque).

Tous ces ressentis sont les signaux que vous envoie votre corps, une alerte, une alarme qu’il vous faut repérer afin de ne plus subir ces envies de manger mais bien de reprendre le contrôle sur votre vie, vos choix et votre corps.

Les envies émotionnelles de manger

La plupart du temps, lorsque vous ressentez des émotions que vous jugez trop intenses, vous tentez de les annuler par des prises alimentaires, ce sont les envies de manger émotionnelles.

Avec le temps vous devenez hypersensible à vos émotions, donc les compulsions alimentaires se multiplient. Puis vous avez peur de perdre le contrôle, peur de grossir ou vous vous sentez coupable de ce que vous avez mangé, ou allez manger. Et vous voilà tombé dans le cercle vicieux du contrôle alimentaire et des troubles du comportement alimentaire.

Comment se soulager des envies de manger émotionnelles :

  • Cherchez à vous occuper, à penser à autre chose afin de combler le vide de l’instant : film, lecture, activité (créative ou sportive),…
  • Cherchez à vous relaxer et à vous détendre par divers moyens (audios de relaxation, podcasts,…)
  • Déculpabilisez ! Car manger est aussi un régulateur naturel des émotions ! Il est normal de manger pour vous calmer, vous détendre, vous faire du bien et retrouver votre sérénité. C’est un comportement que l’on retrouve chez la plupart des mammifères et qui est souvent ancré dans notre comportement depuis l’enfance. 

Certains aliments ont ce pouvoir réconfortant et d’autres beaucoup moins. Les aliments à haute densité énergétique (gras et sucrés, surtout) réconfortent le mieux…

Je vous conseille de faire face à chaque envie émotionnelle de manger et de ne pas lutter contre, dégustez en pleine conscience votre aliment réconfortant.

Comment ? En position assise, confortablement installé, le dos droit, dans un endroit calme si possible.

manger en tenant compte de ses émotions

Les excès de fin de journée

Le déroulement de votre journée, tant sur le plan alimentaire que sur le plan psychologique et émotionnel, conditionne la façon dont va se passer votre soirée. L’allure que va prendre votre soirée elle-même déterminera vos conduites alimentaires.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à vous faire manger en excès en fin de journée.

La faim du soir : au cours de la journée vous pouvez avoir tendance à oublier votre corps et ne pas tenir compte de votre faim. Cette faim négligée durant la journée peut devenir intense (grande faim) le soir. Elle va nécessiter une réponse alimentaire urgente et forte. Vous mangerez alors des aliments caloriques avec précipitation, et en grande quantité.

La restriction cognitive : si vous faites attention à ce que vous mangez en vue de perdre du poids, vous vous interdisez vos aliments préférés : avec la peur de les consommer même en petites quantités, cela va générer un désir croissant avec des efforts de contrôle de plus en plus grands. Ces interdits vous conduisent à des pensées obsessionnelles sur la nourriture, votre poids, votre corps, qui entraînent des émotions secondaires (peur de grossir ou ne pas maigrir, culpabilité, colère ou déprime).

Ce sont toutes ces pensées et ces émotions qu’on appelle la « restriction cognitive ». Elles sont la source d’envies de manger émotionnelles et de prises alimentaires exagérées !

Les envies de manger émotionnelles du soir : le moment de rentrer chez soi est aussi le moment qui risque de vous confronter à différentes pensées et émotions mises de côté durant la journée : problèmes professionnels ou privés, soucis d’argent, ruminations du passé ou inquiétude de l’avenir, colère, déprime, angoisse, culpabilité, ennui, épuisement nerveux et émotionnel,… Dans tous ces cas, l’envie de manger émotionnelle va diminuer l’intensité des émotions ressenties…

Manger pour rechercher du courage et de l’énergie : pour beaucoup la journée est loin d’être terminée quand vous rentrez chez vous le soir. Les parents doivent s’occuper de leurs enfants ou bien vous aurez apporté quelques dossiers urgents à terminer après le dîner,…

Vous mangez alors sans vous occuper de savoir si vous avez faim, pour vous donner des forces. Il s’agit là d’un cas particulier d’envie de manger émotionnelle. 

Le besoin de récompense : par la nourriture, après une dure journée ou pour fêter un succès, vous pouvez être amené(e) à vous féliciter de l’effort fourni en mangeant sans forcément avoir faim. Vous rechercherez alors les aliments dont le goût nous est le plus agréable.

Prendre un carré de chocolat

Apprendre à déguster pour ne plus subir

Les aliments très caloriques, qu’ils soient gras, salés ou sucrés ne sont pas un obstacle à votre perte de poids. Au contraire, ils peuvent vous aider à perdre des kilos justement. Mais pour cela, il faut arrêter de les diaboliser et savoir les consommer comme il faut : 

  • Si vous mangez avec faim je vous invite à prêtez attention à votre sensation de rassasiement afin de manger la quantité nécessaire, lentement, en dégustant, dans une posture adaptée (nous sommes d’accord qu’en mangeant debout avec la télé allumée il vous sera très difficile de vous écouter) ;
  • Si vous mangez pour calmer vos émotions, prêtez attention à la venue du réconfort, le moment ou ça y est, ça va mieux, là encore afin de manger la quantité nécessaire et surtout très lentement !

Ne vous privez pas de ces aliments tabous car c’est la privation et les interdits qui entraînent les compulsions et les excès. Plus vous êtes dans le contrôle et la frustration plus le craquage sera intense.

L’idéal est donc de déguster ces aliments caloriques pour profiter pleinement de leur goût et prendre un réel plaisir gustatif.

Apprenez à déguster ces aliments à forte densité calorique, ainsi, vous pourrez en manger sans grossir ! C’est aussi simple que ça ! Et ça marche…