Hypertension et alimentation

On compte actuellement 15 millions d’hypertendus en France, 1 adulte sur 3 est concerné. En France, l’âge moyen des hypertendus est de 62 ans.

L’hypertension fait partie des facteurs de risque de nombreuses maladies cardiovasculaires.

Qui suis-je et quelles sont mes ambitions ?

Je m’appelle Lucie, maman Normande installée dans la région nantaise depuis une dizaine d’années. Avec la naissance de mes enfants, j’ai pris et gardé quelques kilos en trop. Désireuse de retrouver ma forme d’avant grossesse, j’ai alors commencé à m’intéresser à la nutrition. Jusqu’en 2016, où je me décide enfin de partager mon expérience en lançant le magazine CheckFood, pour que vous puissiez aussi en profiter.
Aujourd’hui, le site a grandi et je suis accompagnée d’une belle équipe composée de diététiciennes et de coachs sportifs. Ces experts sont là pour vous guider vers une alimentation plus saine et équilibrée.

Les informations sont-elles vérifiées ?

Les articles que vous lisez sont rédigés par l’équipe de nutritionniste qualifiée et expérimentée avec laquelle je correspond régulièrement. Les informations que vous retrouvez dans nos rédactions sont destinées à vous aider dans votre quotidien et vous guider dans votre nutrition. En revanche, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé avant de prendre des décisions.
Retrouvez chacune de nos diététiciennes juste ici !

L’HTA (hypertension artérielle) est une maladie silencieuse qui représente un enjeu majeur de santé publique.

Définition

La tension artérielle (TA) est la pression avec laquelle le sang circule dans les artères.

La TA se définit par deux chiffres :

  • le premier est celui de la pression artérielle systolique (PAS) : c’est la pression maximale, au moment où le cœur se contracte et que le sang est éjecté dans les artères ;
  • le second est celui de la pression artérielle diastolique (PAD) : c’est la pression minimale, au moment où le cœur est complètement relaxé

La TA est exprimée sur la base sur de ces 2 chiffres. Les valeurs sont mesurées en millimètres de mercure (mm Hg).

La pression idéale est : < 130/85

Le diagnostic d’HTA est posé lorsque la TA : ≥ 140/90

La tension artérielle n’est pas constante : elle varie tout au long de la journée. Elle est basse la nuit en position allongée, elle augmente en position debout, et davantage encore lors d’efforts physiques.

Ces mesures doivent être constatées à plusieurs reprises, lors de 3 consultations successives sur une période de 3 à 6 mois (en cas d’HTA très importante, le traitement est mis en place dans un délai plus court).

Il est possible de demander à son médecin ou son pharmacien, le matériel pour faire des auto-mesures. Le médecin peut également vous recommander de prendre votre tension avec un appareil de mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA).

Les causes de l’HTA

Il existe deux types d’HTA :

→ l’HTA essentielle : 90% des cas, dont la cause est indéterminée et/ou multifactorielle

Facteurs de risque modifiablesFacteurs de risque non (ou peu) modifiables
Diabète
Carence en potassium
Sédentarité
Alcool
Hypercholestérolémie
Surpoids/obésité
Tabac
Trop de sel
Alimentation déséquilibrée
Sexe masculin
Maladie rénale chronique
Naissance prématurée
Vieillissement
Petit poids de naissance
Apnée du sommeil
Stress
Antécédents familiaux

→ l’HTA secondaire : 10% des cas, dont l’hypertension artérielle est secondaire à : une maladie des glandes surrénales, une maladie rénale, une maladie vasculaire, une maladie endocrinienne, certains traitements (oestrogènes, ciclosporine, érythropoïétine…).

Les signes d’alerte

Les symptômes apparaissent à un stade avancé de la maladie. Il existe cependant certains signes qui doivent alerter :

→ des maux de tête → l’impression de mouches volantes devant les yeux → la sensation de vertiges ou de bourdonnements d’oreilles. Ces symptômes peuvent être anodins mais ils doivent conduire à la mesure de la PA.

Dans des situations plus graves, certains signes sont la manifestation d’une complication de la maladie : → douleurs dans la poitrine (irradiante jusque dans la mâchoire) → difficultés à bouger un bras (gauche le plus souvent)

A partir de 40 ans, la PA devrait être mesurée au moins une fois par an. On peut commencer plus tôt s’il y a une histoire familiale d’HTA, des symptômes ou une pathologie aggravante (diabète, cholestérol élevé).

maux de tête

Les complications

Les principales complications auxquelles sont exposées les personnes hypertendues sont :

  • l’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
  • la cardiopathie ischémique (angine de poitrine, infarctus du myocarde) ;
  • l’artériopathie des membres inférieurs ;
  • l’insuffisance rénale chronique ;
  • la rétinopathie ;
  • une maladie neurodégénérative (Alzheimer et maladies apparentées).

Les traitements

Le traitement antihypertenseur vise à ramener les chiffres tensionnels sous les valeurs normales afin de réduire au maximum le risque de complication à long terme.

La première action de prise en charge ne passe pas par la prescription de médicaments, mais par des mesures hygiéno-diététiques.

Les recommandations

L’équilibre alimentaire

  • Consommer chaque jour 5 portions de fruits et légumes et une poignée de fruits à coque.
  • Limiter la consommation des graisses, surtout saturées (viennoiseries, pâtisseries, charcuteries) et des produits ultra-transformés.
  • Augmenter la consommation de céréales complètes (pain complet ou aux céréales, riz, pâtes, semoule complètes …).
  • Limiter la consommation de pâtisseries, sucreries et boissons sucrées.

Composition des repas équilibrés :

Petit déjeuner :

  • 1 boisson (thé, café, eau) ;
  • 1 féculent (pain, céréales, biscottes) ;
  • 1 produit laitier (lait, yaourt, fromage blanc) ;
  • 1 fruit de saison ;

Déjeuner et diner :

  • Légumes crus ou cuits ;
  • Féculents (pain, pomme de terre, pâte, riz, blé, maïs, quinoa …) ;
  • Protéines (viande, poisson, œuf, légumineuses ) ;
  • 1 produit laitier (yaourt, fromage blanc, fromage) ;
  • 1 fruit de saison.

Le sel

  • Limiter la consommation de sel à 6 g par jour pour un adulte de corpulence normale ne souffrant d’aucune pathologie car le sel augmente la pression artérielle.
  • On le trouve dans les charcuterie, fromages, pain, viandes, poissons et viandes fumés, plat cuisinés, potages, sauces et certaines eaux minérales (gazeuses).
  • Cuisiner soi-même et éviter le recours aux produits transformés.
  • Utiliser les épices et aromates à la place du sel.
  • Prendre l’habitude de ne pas resaler à table.

Boissons alcoolisées

boissons alcoolisées

Il est recommandé de rester sous la barre de 10 verres par semaine avec au moins deux jours sans alcool. Il est conseillé de boire en mangeant si possible et d’alterner verres d’alcool et verres d’eau.

Le tabac

Chaque cigarette entraine, chez le fumeur, une élévation de la PA durant une période de 20 à 40 minutes, ainsi qu’une augmentation du rythme cardiaque d’environ 40 %, qui usent prématurément le cœur et fragilisent les parois des artères.

Le rétrécissement artériel induit par cette augmentation de la pression peut conduire à des spasmes, c’est-à-dire une fermeture brutale de l’artère qui explique la fulgurance des accidents cardiovasculaires, infarctus ou accident vasculaire cérébral, chez certaines personnes.

Arrêter de fumer réduit le risque relatif d’être victime d’un infarctus d’au moins 50%.

L’activité physique

L’activité physique régulière permet d’abaisser la tension artérielle et de lutter ainsi contre l’hypertension.

Elle entraine :

  • Une augmentation de la force de contraction du myocarde ;
  • Une diminution de la fréquence cardiaque au repos et pendant l’effort, le cœur se fatigue moins au quotidien et il est mieux protégé durant un exercice physique ;
  • Une augmentation du volume de sang éjecté au moment de la contraction ventriculaire, le cœur doit moins travailler lorsqu’il propulse le sang dans l’organisme ;
  • Une amélioration de la vasodilatation des artères et de la capacité du sang à transporter de l’oxygène aux organes et aux muscles.

Pour réguler et faire baisser la tension artérielle, il est recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique d’intensité faible à modérée et de longue durée.

Il s’agit d’opter pour un sport d’endurance et de type aérobie tels que la marche rapide, la course à pied, le cyclisme, la natation…