[Article mis à jour le 06/09/2023]
L’organisme a besoin d’une variété de nutriments pour pouvoir fonctionner. L’un de ces minéraux est le zinc. Bien que le corps n’ait besoin que d’une très faible quantité, une carence est tout à fait possible. Quand l’organisme ne possède pas la quantité requise, un individu peut présenter les signes de manque. Découvrez dans cet article ces signes, les traitements adéquats et les aliments riches en zinc à privilégier.
Qu’est-ce qu’une carence en Zinc ?
La carence en zinc ou hypozincémie est caractérisée par une trace insuffisante de ce minéral dans l’organisme. Ce manque peut causer de nombreux dysfonctionnements puisque l’exécution de différents procédés dépend du zinc. Ce sel minéral essentiel est naturellement présent dans quelques aliments.
Parmi ses nombreuses fonctions sur l’organisme, on peut citer :
- Formations des cellules, métabolisme cellulaire
- Synthèse des molécules : formations de l’ADN, ARN et protéines
- Assistance d’environ 300 enzymes pour les aider à faire leur travail
- Responsable des sens de l’odorat et du goût
- Booster du système immunitaire
- Aide un individu dans sa croissance depuis qu’il est un fœtus jusqu’à son adolescence
- Guérison des blessures
L’organisme ne peut pas stocker le zinc: il est alors important d’en prendre régulièrement pour renouveler sa quantité.
Quelles sont les causes d’une carence en Zinc ?
La faible consommation de zinc est la principale cause d’un manque. Toutefois, malgré une alimentation riche en ce minéral, certains facteurs peuvent en diminuer le taux dans l’organisme vous menant à une carence.
Les routines alimentaires menant à une carence :
- Le veganisme, végétarisme etvégétalisme : la biodisponibilité du zinc dans les aliments d’origine animale est plus élevée qu’à ceux d’origine végétale. De plus, les légumineuses et graines, les principaux aliments des vegans contiennent du phytate qui empêchent son absorption.
- Les bébés qui se nourrissent exclusivement du lait maternel : le lait maternel apporte l’apport nécessaire en zinc pendant les six premiers mois qui est de 2mg par jour. Mais au-delà de cet âge, le besoin augmente de 3 mg par jour et le lait maternel ne sera plus capable de délivré cette dose. Un manque chez les bébés retarderait leur croissance.
- La supplémentation en fer : le fer peut interférer avec le taux de zinc dans l’organisme et ainsi le diminuer
- La prise de certains médicaments comme les diurétiques, antibiotiques et pénicillines peuvent réduire le taux dans l’organisme
Certaines conditions médicales favorisent également une carence en Zinc :
- Les maladies de l’intestin telles que la maladie de Crohn, la maladie de cœliaque, la rectocolite hémorragique réduisent l’absorption de ce minéral et favorisent sa perte
- Les maladies chroniques telles que le diabète, la diarrhée chronique, la drépanocytose, la maladie du rein et du foie peuvent mener à une perte excessive du zinc
- L’alcoolisme : la consommation d’alcool diminue l’absorption de ce minéral et augmente sa sécrétion urinaire. De plus, les alcooliques ne sont pas réputés par leur alimentation saine ce qui favorisent encore plus le risque de la carence en zinc.
- Les femmes enceintes et allaitantes : leur besoin en nutriment augmente puisqu’elles nourrissent deux personnes en même temps, elle-même et son enfant.
Quels sont les symptômes d’une carence en Zinc ?
De nombreux problèmes de santé peuvent apparaître. L’organisme peut toutefois souffrir d’un manque, mais ne montre aucun signe extérieur pendant un certain temps. Mais au fur et mesure, les symptômes commenceront à se manifester en fonction de la sévérité de la carence.
Perte de l’appétit
Parmi les nombreuses fonctions du zinc sur l’organisme est d’influencer la ghréline. Une hormone digestive également connue en tant qu’hormone de la faim, celle qui stimule l’appétit et augmente l’envie d’un individu à consommer de l’aliment. Ainsi, moins il y a de zinc moins le ghréline se mettra au travail et plus vous perdez l’appétit. Cela explique également la perte de poids, un autre symptôme possible.
Affaiblissement du système immunitaire
Cet élément a un grand impact sur le système immunitaire. Même une carence légère peut avoir des effets négatifs sur lui. Par exemple un simple rhume peut prendre plus de temps à guérir en cas de manque.
Ralentissement de la guérison des blessures
Lors d’une blessure, le zinc aide dans la coagulation du sang, la mise en place d’une défense immunitaire là ou vous avez été blessé et le rétablissement de cellules dégénérées de la peau vers son état normal. Le zinc est donc requis à chaque étape de la guérison, une carence peut la ralentir ou même l’empêcher.
Perte du sens de l’odorat et du goût
Le zinc est aussi responsable du sens de l’odorat et du goût. Bien que cette carence ne soit pas très commune, ce symptôme est très présent chez les personnes âgées en situation de manque.
Hypogonadisme
Le zinc est crucial dans la croissance et développement d’un individu dans son jeune âge. Une faible consommation peut ainsi retarder sa croissance. Ce retard affecte surtout le développement de l’appareil reproductif. L’hypozincémie chez un adolescent peut arrêter soudainement la puberté le menant à l’hypogonadisme, faible production des hormones sexuelles.
Il y a encore d’autres symptômes, mais qui sont moins communs comme la chute des cheveux, la diarrhée, les lésions cutanées et la manque de concentration. A noter que ces symptômes ne vont forcément pas tous se manifester. Ces symptômes peuvent indiquer une autre carence nutritionnelle donc il faut toujours aller chez le médecin pour avoir le cœur net.
Que faire en cas de carence en zinc ?
En cas de suspicion de carence, il faut aller chez un professionnel de la santé pour s’assurer et recevoir les traitements adéquats. Si vous êtes déjà en connaissance de cause, prenez note de votre état de santé. Par exemple si vous avez une diarrhée pendant plusieurs jours, contactez votre médecin. De même, si le traitement vous cause un quelconque inconfort comme des nausées, étourdissements, migraine, etc. Finalement, ne pas oublier de prendre quotidiennement des aliments riches en zinc.
Comment diagnostiquer un manque de zinc ?
L’hypozincémie est difficile à détecter à cause de sa faible présence dans l’organisme. De ce fait, un seul test ne suffit pas surtout pour une carence légère. Votre analyse sanguine peut montrer un taux normal, alors qu’en vrai vous souffrez d’une carence. Outre l’analyse sanguine, le médecin peut également vous faire passer une analyse urinaire et une analyse du cheveu permettant de déterminer la concentration du zinc. Le taux normal est compris entre 0,66 à 1,1 µg/mL de sang.
D’autres tests pourront aussi être effectués pour vérifier si les symptômes sont en fait les signes d’autres maladies, mais pas une carence. Cela inclut :
- Hémogramme : permetde voir l’état de vos globules rouges et blancs et de déterminer si les symptômes sont dus à une infection ou une anémie.
- Vérification du taux d’électrolyte comme le calcium, potassium, sodium et chlorite. Ces taux permettent d’indiquer les nutriments insuffisants dans l’organisme et certaines maladies.
- Analyse de l’hormone thyroïdienne : parce que la carence et la maladie thyroïdienne présentent quelques symptômes similaires
Effectivement, tous ces tests ne seront effectués qu’après les interrogations minutieuses du médecin sur les antécédents médicaux du patient.
Traitement
Le traitement consiste à tout simplement augmenter la consommation de zinc. D’abord, en consommant régulièrement les aliments qui en contiennent. Et aussi en prenant des suppléments si le médecin vous l’a recommandé. Les compléments existent en plusieurs formats notamment les gélules, comprimés et pastilles. Le dosage dépend de l’état de la carence, mais pour référence le dosage normal pour une personne adulte est de 8 mg/jour pour les femmes et 11mg/jour pour les hommes.
Les aliments à privilégier pour limiter une carence en zinc
Les aliments sont également utilisés à titre préventif. Voici les aliments les plus riches en zinc :
- Les huitres, crabes, crevettes, homards
- La viande de bœuf,côtelette de porc
- Les tomates
- Noix de cajou
- Amande
- Les graines de sésame, citrouille, courge
- Les produits laitiers : fromage et lait
- Les œufs
- Le chocolat noir
- Fèves au lard
Je suis Lucie, Maman de 2 adorables enfants. Et qui dit grossesse et trentaine passée dit « Attention à sa ligne ! ». Intéressée par la nutrition et désireuse de partager mes connaissances acquises dans le domaine, c’est tout naturellement que ce site a vu le jour en 2016. Epaulée par mon mari pour la partie technique et en contact avec plusieurs diététiciennes, j’espère vous apporter un regard unique et pertinent sur les sujets autour de l’alimentation et de la perte de poids.